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23 octobre 2012

La vie devant soi - Romain Gary

9782701152646FSLa vie devant soi

GARY, Romain

Belin, Coll. Classicocollège, 2012 (1975 pour la première publication), 249 p.

ISBN : 978-2-7011-5264-6

5,40€

Momo vit depuis qu'il a trois ans chez Madame Rosa. Il ne sait pas vraiment quel âge il a, il ignore qui sont ses parents. Il sait juste que sa mère était une prostituée, puisque tous les enfants qui atterrissent chez Madame Rosa sont des enfants de prostituée. Mais aucun n'est resté aussi longtemps que Momo. Une vraie relation s'est nouée avec sa mère adoptive, une relation entre amour inconditionnel et rebellion.

Et puis Madame Rosa vieillit, tombe malade et Momo décide de prendre les choses en main pour ne pas se retrouver à la DDASS. Dans le même temps, il en apprend plus sur ses parents et sur lui-même...

La vie devant soi était une lecture longtemps mise de côté. J'ai rencontré ce titre régulièrement ces dernières années, au cours de lectures ou de conversations, et je n'avais pas encore eu l'occasion de me plonger dans ce roman que l'on dit vraiment emblématique d'une époque et d'un auteur.

J'avoue avoir été déroutée par la narration au départ. Le narrateur est Momo et Romain Gary a écrit tel que Momo parle, avec des expressions déformées, des mots inventés, vulgaires... Et puis, une fois entrée dans l'histoire, je me suis profondément attachée à Momo. J'ai presque eu envie d'aller le chercher chez Madame Rosa et de lui faire connaître une vie plus agréable. Malgré une existence vraiment pas drôle, le jeune homme prend la vie du bon côté, ses moments de découragements ne durent jamais longtemps. Etrangement, il est à la fois très naïf et très mûr pour son âge. Ses reflexions peuvent être enfantines comme elles peuvent être adultes.

La relation entre Madame Rosa et Momo est très particulière. On sent qu'un amour incroyable les lie et en même temps, ils ne peuvent pas s'empêcher de se chercher, de s'insulter, de se disputer. La réconciliation est toujours au bout du chemin mais elle arrive parfois assez longtemps après la dispute. Lorsque Madame Rosa tombe malade et commence à perdre la tête, Momo se sent perdu et pourtant, il réussi à rendre sa mère adoptive heureuse.

La fin est sublime, j'en ai pleuré...

Dès la 4ème (bons lecteurs).

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